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le sud-ouest - 25/09/2013


Le redécoupage cantonal

Publié le 25/09/2013 à 06h00 | Mise à jour : 25/09/2013 à 16h26
Par maryan charruau

 

Lot-et-Garonne : le département va passer de 40 à 21 cantons en 2015

INFOGRAPHIE Hier, la première version de la carte de ce qui devrait être le nouveau découpage cantonal a été révélée. Président du Département, Pierre Camani assure du respect des grands équilibres. Pas l’opposition

 

Mars 2015, la parité sera respectée au sein de l’Hémicycle avec 21 femmes et 21 hommes.

Mars 2015, la parité sera respectée au sein de l’Hémicycle avec 21 femmes et 21 hommes. (photo archives émilie drouinaud)

 

Le redécoupage cantonal ne prendra effet qu’au lendemain des élections de mars 2015. Le Lot-et-Garonne passera alors de 40 à 20 cantons et de 40 conseillers généraux à 42 conseillers départementaux. Actuellement, la majorité de gauche compte 25 élus et l’opposition de droite 15. Sept femmes (1) pour 33 hommes. En mars 2015, il y aura 21 femmes et 21 hommes (deux élus du même bord par canton). Au niveau national, elles sont actuellement 13,5 % d’élues… alors que la population française est constituée à 51 % de femmes. « Je suis satisfait que la parité soit enfin respectée », relève à ce titre Pierre Camani.

Le sénateur et président du Conseil général rappelle que « cette nouvelle situation résulte de l’évolution de la loi. Nicolas Sarkozy avait institué le conseiller territorial (loi du 16 décembre 2011). Les 27 élus, et non plus 40, auraient siégé au Conseil général et au Conseil régional. La nouvelle loi (17 mai 2017) a créé le conseiller départemental synonyme de proximité avec les habitants ».

"C'est une carte très politique"

"Nous allons devoir affiner notre analyse. A chaud, on peut d'ores et déjà dire que ce nouveau découpage ne sert pas les intérêts des territoires mais les intérêts politiques", affirme Michel Delapeyrière, au nom du groupe de l'opposition départementale. Son chef de file, Alain Merly, est en Irlande. "Les établissements publics de coopération intercommunale (communautés de communes) que nous avons mis du temps à construire n'ont pas été pris en compte. Vont-ils exploser ? Nos craintes se sont confirmées. Plusieurs regroupements, à l'exemple de l'Albret autour de Francescas, dans les Landes de Gascogne, sont faits à dessein pour servir la gauche", poursuit Michel Delapeyrière. "Nos propositions n'ont pas été retenues", faisait remarquer, hier soir, le groupe UMP.

Analyse à la loupe

Son analyse du découpage ? « La proposition me paraît équilibrée. Sur 21 cantons, 13 ont une configuration totalement rurale. Il n’y a pas de cantons avec un trop grand nombre de communes. » Il sourit d’avance aux commentaires qui, inévitablement, évoqueront un « charcutage ». Il souligne que « c’est le ministère de l’Intérieur qui a réalisé cette première mouture après consultation auprès des grands élus, des responsables des agglos… »

« Que l’on ne me dise pas que je suis favorisé. Le canton de Seyches, dont je suis l’élu, ne fait plus qu’un avec celui de Duras », commente le socialiste Pierre Camani. Un canton historiquement de droite avec à sa tête l’UMP Bernadette Dreux, maire de Duras. Joli duel Camani-Dreux.

Hier, chaque camp politique a regardé à la loupe ce découpage, et donc les regroupements engendrés par les fusions de canton, les extensions, les disparitions voire les éclatements (Prayssas, Le Mas-d’Agenais, Laroque-Timbaut…)

D’abord les municipales

Sans être grand clerc, la gauche paraît « favorisée » sur Marmande 1 et 2, Layrac, Monflanquin, Miramont-de-Guyenne, Nérac… La droite devrait confirmer ses positions à Tonneins, Lavardac, Fumel, Aiguillon.

De belles batailles s’annoncent notamment sur Casteljaloux, Colayrac-Saint-Cirq. Il faudra se pencher très en détail sur Agen, voire à la rue près pour le centre-ville. Il ne faut surtout pas oublier qu’un an avant les élections cantonales, se dérouleront, en mars 2014, les municipales. Soit autant de cartes qui peuvent être rebattues. Et au final, ce sont les électeurs qui décideront.

(1) Bernadette Dreux (Duras), Marie-Christine Kidger (Cancon), Michèle Lafoz (Fumel), Claire Pasut (Sainte-Livrade), Catherine Pitous (Agen Nord-Est), Régine Povéda (Meilhan-sur-Garonne), et Marie-Françoise Salles (Beauville).

A noter : lundi 7 octobre, un session extraordinaire à l'Hôtel Saint-Jacques sera consacrée au découpage cantonal. Les élus donneront un avis. Le ministère de l'Intérieur tranchera au plus tard en mars 2014. La carte actuelle n'est pas définitive

 


27/09/2013
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